Nos meilleurs vœux pour 2021 !

18 décembre 2020
RSVA
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LE MOT DU PRESIDENT

« Vivre l’inattendu »

 

« Vivre l’inattendu » pourrait résumer ce que nous avons vécu, tous et toutes, en 2020 ! J’emprunte ce titre à un auteur que j’apprécie, Frédéric Boyer.

 

En effet, qui aurait pu imaginer, début 2020, vivre cette longue traversée inhabituelle avec ces périodes d’isolement, de travail à distance et ces multiples apprentissages de gestes dits « barrière » ? Sans exagération nous pouvons parler de véritable Tsunami à la fois personnel, sociétal et de l’esprit :

 

  • Tsunami personnel, car fait de peur, peur de la maladie, voire de la mort, exaspérée par un sentiment bien réel où perte des sécurités chèrement conquises par le passé se mêlent à une incapacité à prévoir ce dont demain sera fait… Une sorte de radeau dérivant et craquant d’un peu partout. Il y a de quoi ébranler même les mieux armés d’entre nous. Tous nos repères sociaux et familiaux ont volé en éclats, situation particulièrement pénible à vivre pour nos anciens, mais pas que…! Le contraire du bonheur en quelque sorte. Avons-nous eu la chance d’avoir des lieux pour poser le fardeau ?
  • Tsunami sociétal avec cette crise combinée et complexe où sanitaire, écologie, économie s’entrelacent. L’extraordinaire de la chose est que, depuis plusieurs années, les voyants lumineux de notre tableau de bord étaient au rouge. Nous avions tous les éléments pour voir venir ce drame : des situations sanitaires très disparates de par le monde, une planète en souffrance, l’hyper-mondialisation cyber-mercantile, si bien qualifiées par Sylvain Tesson, qui sont écrites, sont décrites, sont palpables. Comme pour un puzzle, nous avions toutes les pièces dans notre jeu. Il a fallu en 2020 un vilain petit virus pour en achever l’assemblage. Pourquoi étions-nous si aveugles, si aveuglés ou nous laissant aveugler par certains qui n’ont aucun intérêt à ce que nous voyions clairs ! Manquerions-nous d’espace où l’on peut se questionner sur le sens de ce que nous vivons, de ce que nous voyons ?
  • Tsunami des valeurs spirituelles, au sens large du terme, car cette pandémie est venue interroger notre plus intime, la fine pointe de notre être, ce que François Cheng nomme l’âme, « cette singulière chose qui peine à se faire une place aujourd’hui, coincée dans un face à face « corps-esprit » ». Ce face à face confiné serait-il stérile ?

 

Le RSVA n’a pas échappé à ce Tsunami. Chacun, chacune, au sein du Réseau, a vécu avec plus ou moins de bonheur cette période, à chacun d’en témoigner ou non ! Mais le Réseau a vécu aussi élans et interrogations :

 

  • Élans ? En dépit de tout ce qui aurait pu être autant de gênes à l’essor du Réseau, celui-ci a continué à développer ses missions, celles déjà entamées, mais élargies comme l’offre de répit sur les 3 territoires avec de nouvelles modalités testées et mises en place en un temps record, l’attention à partager le savoir avec la coopération avec l’UFR de médecine afin de sensibiliser les étudiants ou encore toutes les activités autour de l’offre de soins adaptés, à la fois de sensibilisation, de formation ou encore de dépistage en particulier concernant la santé bucco-dentaire… et puis de nouvelles missions comme la mise en place du dispositif « Communautés 360-COVID »,  les 2 nouveaux guides, l’un sur l’accompagnement du handicap en cabinet libéral et l’autre sur l’aide à la parentalité ou encore le lancement de ce groupe de travail sur le dépistage des cancers en ESMS si cher à notre ami Pascal Jacob. Je suis, pour ma part, plus qu’admiratif pour le travail ainsi effectué dans des conditions que d’aucuns auraient considéré comme autant de freins ! Il n’en fut rien ! Félicitations à tous et en particulier à ceux et celles qui nous ont rejoint cette année, Sixtine, Benjamin, Matthieu, Laurie, Charles, Hélène L. & Hélène M., ainsi que les « missionnés » 360-Covid des pôles d’Argentan et Saint-Lô, Athithanes et Emilie, Isabelle et Karine. Il leur a fallu une capacité d’adaptation plus grande encore qu’à l’ordinaire. Merci à vous ! Il aura fallu de l’attention pour les plus anciens afin d’accueillir ces nouveaux et de leur donner leur place, toute leur place ! Merci aussi aux anciens !
  • Élans, certes, mais non sans un brin d’intranquillité. Toutes ces missions sont rentrées dans le protocole sanitaire avec un travail alternant de distanciel et de présentiel. Je félicite chacun d’avoir su respecter toutes ces procédures parfois un peu lourdes mais indispensables au respect de soi, au respect de l’autre. Vous avez rempli votre contrat. Intranquillité aussi car notre directrice, Pamela Le Magnen, fut absente durant le second semestre de l’année, absente pour la bonne cause : naissance d’Andréa le 2 septembre 2020. Demander à Gaël Evanno, tout juste recruté comme directeur adjoint, d’assurer le remplacement de Pamela tenait de la gageure. Gaël a relevé avec bonheur le défi assurant la continuité des missions du RSVA, innovant tout en gérant, à sa manière et sans à priori, des situations humaines parfois compliquées où se combinaient crise de croissance et Covid. Bravo et merci à lui !

 

J’ai intitulé mon propos, « vivre l’inattendu ». C’est vrai pour l’année 2020 mais cela l’est aussi pour 2021 car il est , pour certains peut-être, un autre inattendu : je quitte le 31 décembre prochain la présidence du RSVA, non par déception, rancœur ou tout autre sentiment négatif, mais simplement parce qu’il faut savoir se retirer à temps, ne pas jouer les prolongations au-delà du raisonnable, presque 15 ans de fonction !, alors même que l’équipe requiert toujours une présidence efficace, enthousiaste, imaginative et surtout compétente. Depuis quelque temps, je doute, me concernant, de ce dernier qualificatif : le RSVA s’inscrit de plus en plus dans les thématiques médico-sociales et c’est bien car nous restons dans la compétence de notre Réseau, mais non de son président.

 

J’aurais pu, me direz-vous, me former, bénéficier des grandes qualités des autres membres du bureau, Stéphanie, Pascal, Philippe, Anthony sans oublier Vincent, qui m’auraient enseigné. Mais en ai-je le vouloir ? Même pour servir une cause, celle du RSVA qui est cher à mon cœur et dont je suis, avouons-le, fier.

 

Enfin voilà, le 31 décembre 2020 à minuit, je dépose mon tablier de serviteur. Il ne faudra plus m’appeler « président » si tant est que ce fut le cas dans le passé ! Je laisse ma place, du moins provisoirement, le temps d’une réorganisation interne, à Vincent Bénard, mon vice-président comme nous y invitent les statuts de l’association. Je sais qu’il aura à cœur d’animer la stratégie du Réseau. Merci, grand merci pour tout le travail réalisé avec chacun durant toutes ces années, un merci particulier à Pamela pour tous ces moments de complicité professionnelle : nous avons en partage les mêmes valeurs, en pleine harmonie avec l’ensemble des membres du CA et de l’équipe.

 

2021 accueillera, à tout point de vue, le « nouveau », celui que l’on pressent, mais aussi l’inattendu ! C’est une invitation à dépasser sans cesse cette difficulté contemporaine à accueillir la nouveauté, la vraie. Cela exige de chacun assurément de s’interroger sur ce qui lui arrive, sur les évènements, les éventuels bouleversements. Demain ne peut être hier ! Seul un travail permet de reconnaître et d’accueillir l’inattendu qui est parfois l’inespéré. La démarche est exigeante, car d’une certaine manière cela provoque une mise à nu de ce que nous sommes. Ce déplacement intime et collectif génère en nous la capacité de faire advenir le nouveau et cela est possible que si nous mettons au centre de notre réflexion et de notre action une valeur si chère au Réseau, mais sans cesse chahutée par les évènements, le Respect profond de soi-même et de l’autre.

 

Il ne faut pas craindre la surprise, car elle ne vient pas abolir ce qui était. Les liens que nous avons tissés restent, mais ils sont amplifiés par ce « nouveau » qui est enthousiasmant pour peu qu’il se vive avec cette force d’accueil et d’hospitalité de l’autre. Et puis… si par hasard… en accueillant cette nouveauté, cela nous amenait à accueillir ce que de nous-mêmes, nous ne voulions, nous ne pouvions pas reconnaître ! Quelle perspective enthousiaste et pleine de vie, non ?

 

Alors, Bonne Année 2021 ! Ne soyez chagrin de rien, accueillez le nouveau, l’inattendu et pour cela je vous invite à dire et redire tant sur le plan personnel, familial que professionnel : «  viens, parlons, osons ensemble rêver… »

François LEROY

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