Polyhandicap

Chaque personne est différente et présente des capacités et des difficultés qui lui sont propres. Les répercussions du handicap peuvent atteindre :

• L’intellect : La personne en situation de polyhandicap développe généralement un niveau intellectuel souvent proche de celui du nourrisson ou du jeune enfant. L’absence de langage articulé qui peut avoir été pallié par la mise en place d’un code : langue des signes, français parlé signé, code oui/non, utilisation de pictogramme…
• Le psychisme : Il existe chez le personnes vivant avec un polyhandicap des troubles de la conscience du corps conduisant à de l’angoisse.
• La motricité : Le polyhandicap entraîne des risques de paralysies et/ou de modification du tonus : spasticité, hypotonie, gestes non-contrôlés…
• La sensibilité : Des troubles de la sensibilité peuvent se manifester par une augmentation, une atténuation ou perte d’un ou plusieurs sens (toucher, vue, ouïe, odorat, goût) impactant notamment l’alimentation, les soins ou la sensibilité de la personne à son environnement.

Il est important de bien différencier le polyhandicap d’autre terminologies qui lui sont proches. Quelques éléments de sémantique :

• On désigne par plurihandicap, l’association de deux ou plusieurs déficiences sans déficience intellectuelle, par exemple la surdi-cécité.
• La notion de surhandicap, désigne quant à elle une toute surcharge ou déficience secondaire aux déficiences initiales (motrice, intellectuelle, sensorielle…).

Afin d’adapter au mieux l’accueil et l’accompagnement d’une personne polyhandicapée :

• Utilisez le langage parlé car beaucoup peuvent comprendre
• Accordez une attention particulière à la parole directement adressée au sujet
• Accordez une attention particulière aux intonations, aux gestes d’accompagnement, en sachant que la moindre réponse demande un long délai
• Utilisez des codes imagés, des pictogrammes lorsque la personne a acquis une façon de signifier le oui et le non
• Prévenez  toujours la personne de ce que vous lui faites
• Faites participer la personne au maximum

Quel que soit le handicap :

• S’adresser à la personne directement et non à son accompagnant, même en présence d’un interprète
• Proposer son aide, ne pas l’imposer